Participation de la FFMC31 à commenter le projet « Mobilités 2020-2025-2030 »
Comment faire entendre notre voix ?
À une époque, nous n’avions que la rue pour nous faire entendre. Même si ce « moyen
d’expression » est toujours utile, ce n’est plus le seul à notre disposition ! En effet, la
FFMC est la seule association d’usagers de 2 Roues Motorisés reconnue comme
interlocuteur par les pouvoirs publics. À ce titre, la FFMC 31 a été invité, par le viceprésident
de Toulouse Métropole, à participer et commenter le projet « Mobilités 2020-
2025-2030 ».
Ce projet, géré par la SMTC-Tisséo, a pour objectif d’envisager les moyens de
déplacement dans et autour de la métropole toulousaine jusqu’en 2030 !
Après lecture du compte-rendu du projet, il en ressort un point important. Bien qu’une
évolution notable des transports en commun soit envisagée (métro, bus, etc.), la place de
l’automobile occuperait encore plus de 50% des moyens de déplacement en 2030 mais,
malgré ce chiffre conséquent, rien de prévu pour les 2 RM !!
Quand on connaît tous les avantages liés à l’utilisation d’un 2 RM en agglomération en
terme de fluidification du trafic, simplification du stationnement, réduction des
émissions polluantes, etc., il était important de faire entendre notre voix !
Nous avons donc transmis notre réponse argumentée aux responsables du projet et
allons continuer à enfoncer le clou en participant aux prochaines réunions.
(Vous en trouverez la copie << ici >> ).
Si vous souhaitez plus d’informations sur ce projet, allez visiter le site SMTC-Tisséo à la
rubrique « Mobilités ».
N’oubliez pas qu’adhérer à la FFMC, c’est aussi montrer aux pouvoirs publics que nous
croyons que le 2 Roues Motorisés n’est pas un problème mais une SOLUTION !
Pour ceux qui ont la flemme de télécharger le document PDF en voilà le contenu :
« Face à la croissance de circulation estimée sur les 10 ans à venir, il est évidemment primordial d’étudier les différentes solutions pour y faire face, mais après lecture de la synthèse du Projet Mobilités 2020-2025-2030, nous sommes surpris de constater qu’une partie non négligeable des usagers n’a pas été prise en compte. Il s’agit des 2 Roues Motorisés (2RM) qui représentent, tant au niveau national que local, entre 5 et 10% des moyens de locomotion personnels. Cet état de fait avait déjà été relevé lors des différentes réunions des commissions territoriales de juin 2016. La prise en compte des 2RM dans le Projet de Déplacement Urbain permettrait de répondre rapidement et à moindre coût à plusieurs points cruciaux du projet.
1°) Fluidification du trafic routier :
Si l’on considère qu’à l’horizon 2030, la voiture représentera encore de 50 à 55% des modes de transport (schéma p.14 de la synthèse du projet) et qu’il n’est pas envisageable, ni possible, de créer de nouveaux axes routiers ou d’en augmenter le nombre de voies, il devient vital d’étudier une solution pour fluidifier le trafic. Le 2RM est une des solutions à envisager en permettant, par exemple, la circulation inter-files (déjà testée sur Paris, Lyon et Bordeaux) et en incitant dans un premier temps, les automobilistes déjà possesseur d’un 2RM à l’utiliser puis en prenant des mesures incitatives pour encourager l’utilisation du 2RM pour les trajets dans l’agglomération toulousaine.
2°) Réduction des problèmes de stationnement :
Une place de stationnement automobile standard (2 x 5 m) permet de garer, en moyenne, 4 véhicules 2RM. Toulouse compte environ 3000 places sur la voirie, si l’on n’en converti que 10% on peut donc garer environ 1200 2RM en lieu et place de 300 voitures et permettre ainsi à 4 fois plus d’usagers de se déplacer.
3°) Diminution des émissions polluantes :
L’utilisation d’un 2RM permet de réduire notablement les émissions polluantes. En effet, un 2RM émet beaucoup moins d’éléments nocifs qu’une automobile comme le montre le site de l’ADEME : http://www3.ademe.fr/eco-comparateur/ .
À titre d’exemple, un 2RM de plus de 125 cm3 effectuant un trajet quotidien, intra urbain de 20 km A/R pour aller travailler, rejettera pratiquement 2 fois moins (45%) d’émissions polluantes qu’une voiture moyenne :
Si l’on prend, pour le même type de véhicule, un trajet quotidien mixte (urbain et extra urbain) de 50 km, on arrive cette fois à plus de 50% de moins qu’une voiture (voir document 2).
Résultat bien compréhensible lorsque l’on sait en plus que le temps de parcours, et donc de fonctionnement du moteur, est deux fois plus court en 2RM (pas ou peu de bouchons, pas de perte de temps pour trouver un stationnement) et qu’il n’existe pas de moteur diesel sur un 2RM.
4°) Coût d’intégration très faible :
Comme démontré précédemment, les mesures à prendre pour mieux intégrer le 2RM ne demandent pas d’investissements conséquents hormis la création de places de parking et la mise en place d’une communication adaptée et incitative.
5°) Mise en œuvre à très court terme :
Même si le projet porte sur plus de 10 ans, l’intégration du 2RM étant très simple à mettre en œuvre car ne demandant pas d’infrastructure spécifique , sa mise en place peut être quasiment immédiate et donc porter ses fruits à très court terme.
Pour résumer :
L’intégration du 2RM fait partie des éléments à prendre en compte pour répondre à la problématique exposée et cela avec des mesures très simples :
- Inciter les automobilistes déjà possesseurs d’un 2RM à l’utiliser régulièrement Permettre la circulation inter-files.
- Mettre en place des mesures incitatives pour encourager l’utilisation d’un 2RM :
- augmenter le nombre de places stationnement.
- intégrer les 2 RM dans les pôles multimodaux : parkings + services associés.
- permettre aux 2RM l’accès aux ZCR (Zones de Circulation Restreinte) si elles se mettaient en place sur l’agglomération.
Ces différents points montrent que, dans le cadre, dans le Projet Mobilités 2020-2025- 2030, le 2RM peut être une solution simple, rapide et très peu onéreuse. »
Patrick Berté, 02/2017.